• La fondation de genre,l'identité de genre,transsexualité


    Samedi 21 Janvier 2017 à 22:20
    zephylyne

    la fondation de genre, l'identité de genre , transsexualité

     

    Désordre de l’identité de genre ou dysphorie de genre (Gender identity disorder – GID) est la dénomination scientifique qui se réfère à des problèmes psychologiques au niveau de la façon dont on vit son propre sexe.

    Le mot "gender" (de l’anglais) signifie genre ou sexe.

    La signification est pourtant plus étendue que le seul aspect biologique. Elle réfère aussi aux aspects psychologique, social et juridique d’une personne. Le sentiment d’être homme ou femme dans touts ces aspects est décrit comme "identité de genre".

    Tout le monde a une identité de genre: c'est l'expérience d'être un homme ou une femme. Cette identité de genre est perceptible dans les actions qu’on fait en relation avec l’entourage et ceci pour exprimer qu’on a le désir d’être vu(e) comme l’un ou l’autre sexe. L’expression de l'identité de genre en public est définie comme “rôle de genre”.

    Le rôle de genre est donc la conduite qu’on adopte pour correspondre aux modèles sociaux d’une certaine culture, qui sont attribués aux hommes ou aux femmes.

    Beaucoup de choses précédent la naissance d’une identité de genre. C’est un processus complexe et de longue durée influencé par des facteurs biologiques, sociaux aussi bien que pédagogiques. Ce processus commence avec la conception et se termine avec l’adulte. Seulement si le sexe physique ne correspond pas au sexe expérimenté psychologiquement, nous parlons de dysphorie de genre.

    Chaque expérience de dysphorie de genre est très individuelle et peut être légère ou très grave. Celle-ci peut se présenter sous des formes différentes. Le travestissement est considéré comme la forme la plus légère de dysphorie de genre, le transsexualisme est la forme la plus extrême, le transgendérisme est une forme entre les deux.

    Toutes ces gradations ont bien sûr une forme d’expression, car ces sentiments de malaises ne s’écartent pas facilement. Comment et à quel niveau ces sentiments seront exprimés, dépend de plusieurs facteurs. Mais c’est certain que le but sera toujours : une identité de genre équilibrée.

    Bien que l'expérience de dysphorie de genre soit aussi ancienne que l'humanité même, il n'existe toujours pas de réponses claires à l'égard des causes. Les biologistes de même que les psychologues ont des hypothèses. Le consensus scientifique évolue de plus en plus dans la direction d’une multi-causalité.

     

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    Un transsexuel est une personne qui, sur le plan psychique, social et sexuel, évolue comme appartenant à l'autre sexe. Il est convaincu - en ce qui concerne le sexe - d'être prisonnier d'un corps qui ne lui correspond pas. Cette dualité intérieure cause un problème d'identité énorme, ce qui a des répercussions sur le fonctionnement individuel et social. Le transexuel ressent un besoin pressant d'une hormonothérapie, d'une opération et, si possible, d'une adaptation légale du sexe. Il ressent également un grand dégoût à l'égard des organes génitaux et des caractéristiques sexuelles secondaires du propre sexe biologique. (Winkler Prins encyclopédie)

    L'inconvénient du mot "transsexualisme" repose sur le fait qu'il est souvent confondu avec des orientations sexuelles.

    Il est important de faire la distinction entre le sexe au niveau physiologique et le concept général qu'englobe le terme "sexe".

    Le transsexualisme a bien peu de choses à voir avec la sexualité et souvent on présente ce problème sous un mauvais angle (voir aussi: diversité de genre).

    Le terme est en fait peu approprié. Le terme scientifique pour nommer ce phénomène est :"désordre de l’identité de genre" ou dysphorie de genre ou sensation d'une différence fondamentale entre le sexe au niveau physiologique (sexe) et mental (genre).

    Etant donné que le terme transsexualisme est plus courant, et afin d'éviter des confusions ultérieures, nous avons décidé de le maintenir. Les méprises sur le transsexualisme sont nombreuses.

    Malheureusement pas que dans le grand public, mais aussi dans l’assistance sociale ou médicale.

    L'homme transsexuel est quelqu'un qui vit comme un être appartenant à l'autre sexe. Quant à cela, il n'y a pas de discussion possible. Le transsexualisme diffère fondamentalement du travestissement et du transgendérisme, car le transsexuel vit son identité en contradiction avec son sexe physique. Il/elle est convaincu(e) que son corps ne correspond pas à son esprit et il/elle ne refuse pas la modification chirurgicale des organes génitaux et qui plus est, il/elle peut la chercher et organiser, en la considérant comme essentielle pour sa qualité de vie.

     

    Il arrive souvent que le transsexualisme soit confondu avec l'homosexualité ou avec des orientations sexuelles. Les transsexuels peuvent avoir des tendances homosexuelles aussi bien qu’hétérosexuelles (en fonction de leur conviction psychologique du sexe).

    Le transsexualisme n’a rien à voir avec des désordres sexuels (perversités), le transsexualisme est une question d’identité.

    La différence entre le transsexualisme et l’intersexualité est claire. En cas d’intersexualité il est question de bisexué corporel héréditaire ou des génitales vagues. L'intersexualité tient à des causes objectives chromosomiques ou hormonales. Ceci n’est pas le cas avec le transsexualisme. En cas d’intersexualité, il peut arriver des problèmes avec l’identité de genre, mais ce n’est que dans une petite minorité.

     

    Causes du transsexualisme

     

    Le transsexualisme est un problème assez rare. En consultant les nombreux livres sur ce sujet, on constate que les estimations divergent. Les chiffres pour la Belgique ne sont disponibles que depuis 2003.

    Les estimations sont de 1 sur 16.500 pour les transsexuelles (d’homme vers femme) et de 1 sur 40.000 pour les transsexuels (femme vers homme) (source: Hôpital Universitaire de Gand)

     

    Les causes du transsexualisme ne sont pas claires. Plusieurs domaines de la science ont formulé des explications.

    Il y a la neurologie qui a déjà constaté qu’il y a un nucleus au cerveau (dans l’hypothalamus) qui a probablement une influence sur le développement d’un désordre de l’identité de genre. Par ailleurs, les investigations de la psychologie ont montré des facteurs cruciaux au cours du développement personnel, pendant la prime enfance de l'individu et la signification pour la dysphorie de genre. Jusqu'à présent, aucune des interprétations n'a néanmoins réussi à donner une réponse concluante à l'égard des causes du transsexualisme.

    Pourtant il y a de plus en plus un consensus sur la multi-causalité du problème. C’est à dire que plusieurs facteurs, biologiques, psychologiques, aussi bien que relationnels et sociaux, seront ensemble responsables du développement et de la continuation d’un sentiment de dysphorie de genre extrême.

    Le fond de l'expérience transsexuelle est le fait de se sentir 'prisonnier' dans un corps du mauvais sexe. La requête du transsexuel auprès des services d'aide serait de faire correspondre le corps à l'esprit. A l'heure actuelle, la science peut apporter une réponse satisfaisante. Grâce à ses techniques, la biologie nous permet d'adapter le corps à la propre existence du transsexuel, au moyen de solutions hormonales et d'interventions chirurgicales. La tâche du psychologue et du psychiatre consiste alors en l'assistance du patient avant et après les interventions. Le transsexuel peut donc être aidé, même si le mystère de sa différence reste entier. De toute façon, l'appartenance sexuelle n'est pas facile à définir et fait partie des mystères de l'humanité.

     

    Dans sa thèse de doctorat, E. WASSENAAR affirme: les transsexuels varient vraiment entre eux, bien que, en gros, il soit possible d'indiquer des conduites, des expériences et des sentiments identiques :

    - avoir une personnalité stable ou instable ne fait aucune différence.

    - cela peut arriver à tous les âges, mais la majorité des gens ont entre 20 et 30 ans.

    - il n'y a aucun lien avec la culture (ça arrive dans toutes les sociétés) et c'est répandu dans toutes les classes sociales.

    - il n'y a aucun lien avec le niveau d'intelligence.

    Le rôle qu'un individu doit remplir au sein de sa famille et dans la société, a été établi génétiquement aussi bien que culturellement. Le facteur génétique se trahit dès la naissance au niveau des organes sexuels apparents : on naît comme garçon ou comme fille. Dès lors, l'enfant se voit poussé dans le rôle qui correspond au sexe biologique, afin que plus tard, il sache comment réagir vis-à-vis des autres. Dès que l'enfant s'aperçoit du fait qu'il a une propre identité (son moi), son rôle a déjà été défini par l'entourage social et familial. "Tu es un garçon, tu es une fille".

    Toutes les nuances ayant trait a l'homme ou à la femme lui sont inculquées. Le hasard ou l'hésitation n'y est que pour peu de choses.

    Pour le transsexuel, le problème remonte à sa prime enfance. Le garçon se "sent" fille et la fille se "sent" garçon.

    Cela se manifeste de différentes manières : dans le jeu, dans sa préférence à porter des vêtements (ou à pouvoir porter) qui appartiennent à l'autre sexe auquel il s'identifie. Durant cette période, ces problèmes n'ont pas tellement d'importance, car l'enfant n'est pas pris au sérieux. On pense que ce n'est que passager.

    Au moment de l'adolescence, quand se déclenche la maturation physique, les conflits intérieurs prennent de l'ampleur. Le transsexuel, homme ou femme, commence à se sentir désespéré, et n'est pas capable d'arrêter ou de contrecarrer l'évolution de son corps. Le conflit intérieur devient alors presque insurmontable.

    Le fait de ne pas accepter son corps et son esprit pousse certains à l'idée du suicide.

    Il n'y a pas de solution ou de remède à cette situation et l'idée de devoir passer une telle vie n'ouvre pas d'autres perspectives qu'une solitude désolante.

    D'autres succombent à la pression sociale et essayent d'accepter que la nature se soit trompée quant à leur sexe. Le transsexuel est enfermé dans le carcan de son corps et veut prendre des mesures par désespérance. Il ou elle réalise que sa vie actuelle devient une tâche impossible.

    Certains s'adaptent et vont même jusqu'au mariage en fondant une famille dans l'espoir de se réconcilier avec leur sexe biologique.

    D'après la biographie générale, les transsexuels se voient confrontés à un problème de taille. Ils se rendent compte du fait que tous leurs efforts à accepter leur sexe biologique ont été vains.

    Pendant la recherche de leur propre identité, certains se demandent s'ils ne sont pas homosexuels.

    Lorsque le hasard les fait découvrir des textes sur le transsexualisme ou qu'ils prennent connaissance du phénomène par le biais des médias, ils éprouvent un grand soulagement en constatant qu'ils ne sont pas les seuls à avoir ce genre de problème.

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    En 1923 le mot "transsexuel" est introduit par Hirschfeld. Il ne fait pas encore la différence entre le travesti, l’homosexualité féminine et la transsexualité. Ce n'est que dans les années 40 que le terme est utilisé dans sa signification actuelle : à décrire des personnes qui vivent (ou veulent vivre) de façon permanente dans le rôle social du sexe opposé et qui veulent subir une opération du sexe.

    En 1973, Fisk introduit le terme dysphorie de genre. Ce terme inclut la transsexualité ainsi que d’autres formes de dysphorie de genre. Le terme fait référence au sentiment de malaise résultant du conflit entre l’identité de genre et le sexe biologique.

    Dans le système de classification psychiatrique le DSM (diagnostic and statistic manual of mental diseases) la transsexualité est incluse comme diagnose spécifique en 1980 pour la première fois.

    Dans l’édition du DSM IV en 1994 la transsexualité n’est plus mentionnée, maintenant on parle des désordres de l’identité de genre (GID) comme catégorie englobant les descriptions des différents niveaux des problèmes sur le sentiment mental de l’identité de genre.

    Entre les publications de le DSM III et IV les termes transgendérisme et transgendérist ont fait leur apparition. Le terme était proposé pour désigner ceux qui prennent une identité de genre, un rôle de genre et/ou une orientation sexuelle entre le sexe typique des hommes ou femmes hétérosexuelles.

    Le terme transgenre comme terme global pour toutes variations de dysphorie de genre est maintenant aussi utilisé par les transsexuels. Dans ce terme il n’y a pas de référence à une problème ou un désordre, à éviter le stigmatisation ou médicalisation de cette condition. (Cohen-Kettenis & Pfäfflin 2003).

    En se référant à l’histoire (p.e. Les Indiens Zuni) et/ou à d’autres cultures (comme les Fa’Fafine à Samoa ou les Hijras en Inde) ou il y une division moins stricte entre homme et femme. On parle même d’un troisième sexe, il y a certains qui plaident pour remplacer le terme désordre de l’identité de genre par le mot diversité de genre. Ainsi on veut indiquer que la division en deux sexes, mais surtout en deux genres est trop limitée.

    C’est un appel à plus de libéralité dans notre manière de penser sur les sexes, plus de diversité dans le sens de l’être humain avec respect pour chaque personne. Comme ça les frontières du sexe et genre deviennent vagues. Ce qui dévie de la norme ne sera plus vu comme désordre. La norme a plutôt élargi. Le terme diversité de genre sera plus correct dans ce cas.

    Dans cette perspective on parle aussi de la suppression de l'enregistrement du sexe légal comme homme ou femme.

    Celui ci n’aura plus d’importance comme ça. L'enregistrement du sexe avait surtout été créé sous l’impulsion de Napoléon, qui avait besoin de jeunes recrues pour son armée. Ils devaient être du sexe masculin.

    Selon le juge Van der Reyt (dans Tim De Jong, 1999), l'enregistrement du sexe a perdu sa valeur juridique.

    Pour autant, il craint que le monde ne soit pas encore prêt pour ceci – le fait de penser en termes d’homme et femme est encore trop profond – il s'attend à ce que cette division soit de moins à moins importante dans l'avenir.

     

     

    Des hypothèses, citées dans la Revue Médicale Suisse, formulées notamment par le Dr Paul-Jean DAVERIO, de Lausanne, peuvent être également à étudier... mais elles restent des hypothèses:

     

    Hypothèses psychiatriques

     

    On ignore encore la cause véritable du transsexualisme qui est, pour l'instant, considéré par certains comme une maladie mentale de type conviction délirante, psychotique ou perverse. On connaît d'autres dysmorphophobies, en particulier en sexologie, où la discordance entre la perception du patient et sa réalité anatomique est importante. Il arrive que des patients psychotiques présentent des idées délirantes somatiques ou s'automutilent au niveau des parties génitales dans des phases aiguës. Il n'empêche que les tests psychologiques effectués chez les transsexuels ne révèlent que rarement une schizophrénie ou une autre forme de psychose et que les personnalités borderline et névrotiques sont beaucoup plus fréquentes. On rencontre des transsexuels dans toutes les couches sociales et professionnelles.

     

    Hypothèses familiales

     

    Les parents des transsexuels auraient certaines caractéristiques, comme une mère trop symbiotique, mal à l'aise dans sa féminité ou dépressive de longue date, et un père absent, froid et peu sûr de sa virilité. On a aussi accusé les parents de transsexuels d'avoir trop désiré un enfant du sexe opposé et de l'avoir donc élevé comme tel. L'étude du devenir des enfants porteurs de malformations ambiguës des organes génitaux externes montre en effet qu'un enfant s'adapte au rôle sexuel dans lequel il est éduqué même si son sexe génétique et/ou gonadique est différent. L'éducation et la perception du milieu environnant sont plus déterminantes sur l'identité sexuelle que le sexe biologique.

     

    Hypothèses biologiques

     

    Le processus de maturation cérébrale qui mène à la perception de l'identité sexuelle passe par la représentation du corps et de ses fonctions au niveau cognitif. On sait que la perception de l'image corporelle peut être altérée, comme on le voit fréquemment chez les anorexiques ou dans les troubles somatoformes douloureux. Chez les transsexuels, on a évoqué l'hypothèse que l'identité sexuelle pourrait être perturbée par une exposition hormonale anormale in utero, ou par une insensibilité cérébrale aux hormones sexuelles ou aux neurotransmetteurs correspondants (LH, FSH), ou encore par une modification des noyaux centraux de l'hypothalamus qui pourraient aussi favoriser l'homosexualité. Les processus de différenciation sexuelle au niveau cérébral sont encore peu connus et toutes les hypothèses sont possibles.

     

    L'exemple des «testicules féminisants» qui sont des hommes souffrant d'une insensibilité partielle ou complète à la testostérone et qui se développent sous une apparence de femme malgré leur caryotype XY et la présence de testicules fonctionnels montre qu'ils ne demandent jamais de réassignation sexuelle lorsque l'on découvre leur diagnostic et leur sexe d'origine à la puberté en investiguant les causes de leur aménorrhée. Ils se sentent bien dans leur identité de femme et tiennent beaucoup à ce que leur caryotype masculin reste un secret médical.

     

    Hypothèses sexuelles

     

    On a aussi évoqué l'idée que la transsexualité serait une forme d'homosexualité «aggravée», les hommes homosexuels étant souvent considérés comme efféminés et les femmes homosexuelles comme des garçons manqués, et ceci dès leur plus tendre enfance. Mais ces critères sont très subjectifs et on rencontre aussi bien des homosexuels virils que des homosexuelles féminines. Les études menées sur des enfants présentant des troubles de l'identité sexuelle ne confirment d'ailleurs pas cette hypothèse, puisque les petits garçons efféminés deviennent effectivement plus souvent homosexuels que les autres, mais très rarement transsexuels.

     

    Source:http://louise.olivier.pagesperso-orange.fr/transsexualite

     

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